Interwievé par Yann Fernandez (journaliste-animateur), Dominique Poulain a retracé l'évolution de l'importance des oléagineux en France.
De gauche à droite :
→ Dominique Poulain : Maître de conférences d'Agronomie et Histoire de l'Agriculture (Agrocampus-Ouest, centre de Rennes)
→ Felicity Vear : Directrice de Recherche, Génétique et amélioration du Tournesol (INRA de Clermont-Ferrand)
→ Denis Tourvieille : Ingénieur de Recherche, Développement d'outils phénotypage «Maladies» (INRA de Clermont-Ferrand)
→ Jacques Moinard : Personne Ressources DGAL / SDQV (DRAAF / SRAL Midi-Pyrénées)
Felicity Vear a remonté le temps jusqu'en 1960, lorsque les variétés de tournesol étaient toutes des populations russes, avant de retracer l'arrivée de la stérilité mâle cytoplasmique qui a facilité la production de semences.
Apparu en France en 1966, le mildiou provoque de très importants dégâts à partir de 1972. Denis Tourvieille a raconté (dans la bonne humeur) la course qui s'était engagée entre les sélectionneurs et le parasite qui présente une forte adaptabilité.
Pour la gestion durable des risques phytosanitaires, la sélection variétale est un outil majeur, mais la mise sur le marché de variétés tolérantes et/ou résistantes est un processus sur le moyen long terme qui doit être complété par d'autres moyens de lutte. Jacques Moinard a rappelé ce principe par l'exemple du phomopsis du tournesol, dont l'aparition dans le Lauragais-Audois remonte à 30 ans.
De gauche à droite
→ Dominique Poulain : Maître de conférences d'Agronomie et Histoire de l'Agriculture (Agrocampus-Ouest, centre de Rennes)
→ André Pouzet : Directeur (ONIDOL et CETIOM)
→ Laurent Verdier : Sélectionneur colza (MONSANTO)
Au travers des aspects génétiques et agronomiques, André Pouzet a retracé 50 ans d'évolution du colza.
La création variétale passe impérativement par la prise en compte des besoins des agriculteurs mais, en oléagineux, a rappelé Laurent Verdier, le travail sur la valorisation du produit de la récolte reste un critère primordial de sélection.
Jean-Claude Chollet, connaît l'ANAMSO depuis seulement 46 ans... Comme ancien Directeur Technique, il a connu les grandes transitions dans la production de semences oléagineuses, avec principalement l'arrivée des hybrides en tournesol et colza.
De gauche à droite
→ Michel Amaudry : Ancien Administrateur de l'ANAMSO (Drôme)
→ Philippe Robert : Délégué de l'ANAMSO (Bouches du Rhône)
→ Frédéric Jolly : Administrateur de l'ANAMSO (Vendée)
Michel Amaudry souligne que le producteur de semences doit être le plus performant possible et revient sur l'évolution de la profession.
Philippe Robert et Frédéric Jolly ont souligné la remarquable adaptabilité du réseau d'agriculteurs multiplicateurs qui n'ont pas cessé de faire évoluer leur mode de production et se sont organisés pour toujours produire des semences de qualité en quantité suffisante.
De gauche à droite
→ Sylvie Ravard : Responsable des Inspections (ANAMSO)
→ Philippe Rogani : Directeur Technique (ANAMSO)
→ Jean-Christophe Conjeaud : Responsable Projets R&D (ANAMSO)
Les inspections, réalisées par 26 techniciens répartis sur toute la France, font partie des missions de l'ANAMSO, elles s'inscrivent dans le processus d'obtention de semences de qualité. Sylvie Ravardprécise que depuis cette année, l'outil informatique est entré au champ avec l'utilisation d'un logiciel spécifique et de "pockets". Pour Philippe Rogani, sécuriser le revenu des producteurs passe par les Zones Protégées et par les recommandations de prix. La communication se met en place depuis 2 ans, elle est une volonté du conseil d'administration.
Pour assurer un approvisionnement de semences de qualité en quantités suffisantes, il est impératif d'adapter les itinéraires techniques. Les actions spécifiques sont des opérations interprofessionnelles,Jean-Christophe Conjeaud détaille leur fonctionnement et le travail mené depuis plusieurs années sur la pollinisation.
De gauche à droite
→ Catherine Dagorn: Directrice Générale (GNIS)
→ Michel Boucly : Directeur Général Adjoint (SOFIPROTÉOL)
→ Claude Tabel : Président du Directoire (RAGT) / Président de la Section Oléagineux (UFS)
Catherine Dagorn se félicite du dynamisme de la filière qui a vu les surfaces de production multipliées par 3 en 10 ans, pendant que la part des semences oléagineuses de la France dans la production européenne doublait.
Le secteur des oléagineux a été l'un des plus dynamiques au monde ces dernières décennies, avec une production multipliée par 2,5 en 25 ans. Michel Boucly annonce que la consommation d'oléagineux devrait poursuivre sa croissance avec une augmentation envisagée de 45 % d'ici 2030. La diversité des débouchés, alimentaires et industriels, offre des perspectives encourageantes.
Claude Tabel rappelle que la sélection joue un rôle considérable dans l'amélioration des oléagineux et que celui des agriculteurs multiplicateurs est primordial dans le transfert du progrès génétique. Pour faire face aux défis de demain, les membres de l'UFS sont déterminés à poursuivre leurs investissements sur ces espèces.
Renforcer nos atouts et nos compétences dans l'intérêt des multiplicateurs, c'est la volonté affichée du conseil d'administration de l'ANAMSO, précise Patrick Marie. L'ANAMSO doit conserver son rôle de représentant des agriculteurs-multiplicateurs au sein de la filière avec une communication de proximité renforcée.
C’est ensemble que nous devons poursuivre à relever les enjeux de notre filière, de plus en plus soumise à des contraintes réglementaires. Ensemble, multiplions l’avenir, conclut Laurent Bourdil, Président de l'ANAMSO. Il est cependant impératif de nous laisser continuer à nous adapter, à innover et expérimenter. Mais sans réglementations excessives qui aillent à l’encontre de l’innovation pour les semences certifiées.
Un moment convivial et rafraîchissant en fin de journée, lorsque la forte chaleur s'est atténuée.
La superbe Halle aux Grains de Castelnaudary a accueilli la soirée au cours de laquelle chacun a pu déguster un excellent cassoulet, servi par les administrateurs de l'ANAMSO.
Nous autris, Cavaliers de l'Ordre, juran d'escotar en tota justiça lo Gran Mestre y de jutcha per la sola gloria del cassolet. C'est sur ces paroles du Grand Maître de la Grande Confrérie du Cassoulet de Castelnaudary que s'est terminée la cérémonie d'intronisation de 3 convives : Claude Tabel, Jean-Claude Chollet et Bernard Chabirand.
Marc Royo Chef du Secteur de Castelnaudary (BRL, Bas-Rhône Languedoc) accueille les visiteurs à l'entrée de la galerie, au pied du barrage de la Ganguise. 85 personnes ont montré un grand intérêt pour la matinée consacrée à l'irrigation intitulée De Pierre-Paul Riquet au Bas-Rhône, le schéma hydraulique et l'irrigation dans le Lauragais.
Cécile Pascal de la SICA d'irrigation de l'Ouest-Audois accueille un premier groupe dans la galerie, à l'intérieur de la digue du barrage, pour présenter les caractéristiques techniques et le schéma hydraulique du Lauragais.
L'irrigation est l'un des facteurs qui a permis le fort développement des productions de semences dans le Lauragais. Le lac de la Ganguise, d'une capacité de 44,6 millions de m³, est au cœur de ce réseau que
Marc Royo connaît parfaitement.
Dans le Lauragais audois, le Réseau Hydraulique Régional permet la mise sous irrigation d’une zone de plus de 20 000 ha s’étendant de l’ouest à l’est de Castelnaudary. La station de pompage de Naurouze présentée par Marc Courberaisse, responsable de l'équipe électromécanique de BRL, est un élément clé de ce réseau qui sécurise également l’alimentation du Canal du Midi et soutient l’étiage des cours d’eau de la zone.
L'impressionnante station de pompage semi-enterrée de Naurouze, utilisée pour refouler l'eau.
Bethany Yates, Guide Conférencière à l'Office de Tourisme Castelnaudary-Lauragais-Audois parle avec passion du seuil de Norouze. Connu depuis l'antiquité, il est la pierre angulaire du projet de construction du canal du Midi de Pierre-Paul Riquet.
Tous les participants se sont retrouvés au bord du Canal du Midi pour un repas champêtre.
Un dernier contact avec la campagne Audoise avant de prendre le chemin du retour.